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Le blog scientifique du Cpa
Ce carnet de recherche est dédié aux activités scientifiques et culturelles de l’ethnopôle « Migrations, Frontières, Mémoires » porté par Le Cpa à Valence (Drôme).
Il interroge la dynamique des mouvements migratoires passés et présents, qu’ils soient imposés ou choisis, temporaires ou définitifs, du village vers la métropole, au-delà des frontières nationales, jusqu’à l’échelle intercontinentale.
Créé par le ministère de la Culture, le label Ethnopôle valorise des institutions culturelles conduisant une politique d’excellence en matière de recherche ethnologique, d’information et d’action culturelle, autour d’une thématique originale et d’intérêt national.
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Research blog dedicated to scientific and cultural activities of the Ethnopôle named « Migrations, Frontières, Mémoires » developped by the Cpa in Valence (Drôme).
It aims to examine the dynamics of the past and present migratory movements, whether imposed or chosen, temporary or definitive, from the village to the metropolis, beyond national borders, and to the intercontinental scale.
Created by the Ministry of Culture, the label Ethnopôle values cultural institutions leading a policy of excellence in ethnological research, information and cultural action, around an original theme of national interest.
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Contact :
Philippe Hanus, coordinateur de l’Ethnopôle
philippe.hanus@valenceromansagglo.fr
Avec le soutien de :
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ETTIKA : rappeuses de la banlieue de Rouen
En 1982, au sein d’un centre de formation professionnelle de Rouen, Bernard Guéant accompagne des jeunes filles de 16 à 18 ans, originaires de quartiers populaires, dans le cadre d’un stage de réinsertion destiné à des personnes déscolarisés. Le jeune enseignant leur propose une initiation aux arts plastiques et à la culture et parvient à leur faire exprimer leurs problèmes en musique. Celles-ci vont alors créer un morceau rap pour un tremplin musical, dont le jury est présidé par Valli, la chanteuse de Chagrin d’amour. Vally apprécie l’énergie des chanteuses et fait circuler la cassette dans le milieu musical parisien. Quelques temps plus tard, Hafida, Djamila, Samira et Sunaï (on ne connaît hélas que leurs prénoms) sont invitées à enregistrer un 45 tour, grâce au soutien du magazine Actuel sous le nom de Ettika (confiance en arabe).
Avec de pareils ingrédients Ettika aurait pu verser dans la chanson sociale au premier degré. Or à l’écoute, il n’en est rien. Drôles et vindicatives les jeunes chanteuses égrènent d’une voix juvénile le chapelet des formules administratives qui émaillent les correspondances du demandeur d’emploi en arabe et en français : « Défense de… / Interdit de… / Prière de… / En cas de réclamation… / S’adresser à la direction…/ Sauf conduit… / Faut être instruit (…) / Ne pouvons donner suite à votre courrier / Veuillez agréer sentiments distingués… », tandis que Bernard Guéant recrée de vagues sonorités orientalisantes sur son synthétiseur.
Bibliographie et sitographie :
Paul Moreira (1987), Rock métis en France, ed Souffle.
Le carnet de recherche de Karim Hammou : https://surunsonrap.hypotheses.org/2806